Torrey avait passé la journée précédente à rappeler à son fiancé qu’il ne devait surtout pas manquer leur rendez-vous chez un fleuriste de Los Angeles qui lui avait été recommandé par une amie dont Paul ne se souvenait plus très bien le nom. Peut-être une amie qu’elle s’était faite sur le tournage d’Army Wives ? Probablement, il avait un peu décroché. Elle lui avait tellement parlé de ce rendez-vous chez ce fleuriste. En temps normal, il n’aurait certainement pas oublié cela, des post-it accrochés sur le frigo, une fiancée le lui rappelant à chaque heure pratiquement tellement elle était contente et déjà enjouée à l’idée d’aller choisir les fleurs pour leur mariage. Mais Paul semblait comme absent, il avait l’impression que plus le temps passait et que les préparatifs du mariage se faisaient et plus il perdait pied. Il ignorait d’où venait cette impression mais à vrai dire, il avait la nette impression que cela venait probablement de la bulgare avec qui il partageait les plateaux de tournages en ce moment. Ils étaient très proches avec Nina et si pendant les vacances qu’ils eurent avec Torrey aux quatre coins du monde il aurait dû ne penser qu’à ses voyages et sa fiancée, une autre personne lui revenait en tête tandis qu’il avait essayé de la chasser de ses pensées. Pourquoi cela le perturbait-il alors qu’il avait été certain de vouloir être avec Torrey quoiqu’il arrivait, ne fût-ce qu’il y a quelques mois déjà.

Mais il avait passé son après-midi à traîner des pieds dans les rues de Los Angeles, avant de passer voir  un ami qu’il connaissait depuis un moment dans un restaurant non loin. Les deux amis avaient échangé tout l’après-midi si bien que Paul oubliait complètement son rendez-vous chez le fleuriste pourtant très attendu par la belle DeVitto. Lorsqu’il s’en aperçut, ce fut trop tard et il savait que cela ne passerait pas, la jeune femme allait certainement le lui en faire part dès qu’il rentrerait. D’ailleurs lorsqu’il rentra dans la soirée, il entra chez lui silencieusement, en faisant le moins de bruit possible tandis qu’il vint se poser sur le canapé, allumant la télévision qui tomba directement sur du sport. Paul zappa avant de tomber sur une série qu’il aimait assez bien et dont il connaissait les acteurs. Seulement, il entendit des pas arriver et il savait que son heure était arrivée. Il priait intérieurement pour que tout se passe bien mais il n’en était pas sûr, connaissant que trop bien la jeune femme.

Cela fait déjà deux heures que je marche seule comme la chanson de Goldman, je marche seul sans témoin, sans personne, que mes pas qui résonnent, je marche seule ... oui je commence à avoir mal aux pieds, quelle idée de mettre des chaussures à talons pour une fois alors que mon fiancé vient de me poser un lapin. Oui je suis seule, deux heures à poiroter devant un fleuriste, the fleuriste, celui qui va nous coûter un bras chacun, on sera mignon après tous les deux, des mutilés de l'amour, si amour il y a encore. Oui je commence à douter, je ne suis pas du genre à fliquer Paul, en fait il vit sa vie comme bon lui semble, je suis pas jalouse enfin pas pour le moment, mais aujourd'hui j'ai une sérieuse envie de le mettre KO ! Et puis merde je me résigne, disant qu'il faut que je sois raisonnable, c'est une gueule d'ange que le monde entier voudrait ne serait ce que quelques minutes à côté de lui, et moi je l'ai tous les jours bien que ces derniers temps il soit juste présent, mais bien loin dans ses pensées. Tant pis j'abandonne, je me rends, je déserte mais pas de soucis je n'aurais pas autant de problèmes qu'un soldat de guerre, je reviendrais un autre jour ... peut-être. Un peu déprimée de préparer seule avec Candice mon mariage, je pense même pas à Paul, à ce moment là je m'en fous, je le déteste de me faire ça, je le haïs de s'éloigner alors qu'on devrait être les plus heureux du monde, mais mon Dieu que je l'aime !

Je finis au Starbucks, oui on oublie en buvant moins mon péché mignon c'est le chocolat viennois, je sais la chantilly c'est pas bon pour la ligne mais peu importe ce soir je vais me dépenser, j'aurais déjà tout perdu. Et pas de sous entendus charnels, non à ce moment là je ne pense qu'à une chose, le noyer dans la piscine, le renfermer dans le grenier, ou encore l'ignorer et du coup faire du sport pour éliminer. Je prends mon temps, je veux pas rentrer, je veux pas voir sa tête souriante qui m'embobinera dès la première phrase, non je suis pas faible face à lui, je suis juste pas aussi forte que je le devrais. Alors c'est ça l'amour ? On se fait avoir, un sourire, une phrase et on pardonne tout ?! Honnêtement je ne sais pas, entre Paulochon et moins c'était tellement facile, naturel, et maintenant tellement tendu, compliqué ... et merde il n'avait qu'à pas me demander en mariage ! Je suis même plus sûre de vouloir de cet amour ... l'amour rend aveugle je le sais bien et pourtant je pensais réellement que je n'avais pas besoin d'être aveugle pour savoir que c'était l'homme de ma vie, mais finalement ! Une fois mon chocolat bu, la tonne de chantilly manger, je marche de nouveau seule, lunettes de soleil sur le nez, non je ne peaufine pas mon bronzage ayant déjà une couleur de peau parfaite ... oui oui je suis modeste *  *

Poussant la porte de la villa, je pénètre doucement mais surement j'ai déjà essayé à reculons mais disons que l'expérience n'était pas probante, je m'étais pris dans les pieds les chaussures de Paul, tombais sur le cul comme une malpropre ou encore un bébé qui ne sait pas encore marcher, ridicule mais tout à fait moi. Je pose les clés sur la table, mon sac à main, la télé résonne déjà ... peu d'importance, j'ai pas envie de parler de toute façon, oui je me renferme, je m'isole au moins je sais que moi même je ne me ferais pas de mal ... quoi que douée comme je suis on est sûr de rien * *.

Paul s’en voulait bien sûr d’avoir manqué ce rendez-vous très attendu par sa fiancée. Il savait que cela ne passerait pas parce que c’était la première fois qu’il manquait un rendez-vous si important et qui devrait être important pour eux deux. Seulement, il avait la tête ailleurs, il était un peu perdu à vrai dire. Pourtant il avait été si sûr de cette demande lorsqu’il lui avait demandé de l’épouser. SI sûr que Torrey était la femme de sa vie et qu’il ne voyait qu’à travers cette dernière. Ils étaient un couple admiré et tant aimé par leurs fans mais parfois Paul se demandait s’il n’avait pas été trop impulsif. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait ces derniers temps, pourquoi n’était-il plus sûr de tout cela, pourquoi manquait-il ces rendez-vous alors qu’il voulait pourtant y participer ? Etait-ce le fruit de son inconscient qui le perdait dans ce qu’il pensait être futilité tandis qu’il devrait se trouver à un endroit plus précis et plus important ? Et le Wesley était ennuyé d’avoir passé son après-midi avec un ami au lieu de penser à sa fiancée qui l’avait attendu chez le fleuriste. Quel idiot était-il. Il allait devoir trouver un moyen de se faire pardonner.

Il s’était donc fait petit, remarquant que la jeune femme n’était pas rentrée. Peut-être était-ce mieux ainsi et qu’il pourrait réfléchir à comment il allait s’excuser. Pour l’heure, il ne savait pas ce qu’il allait bien pouvoir lui dire, d’autant plus qu’elle lisait en lui comme dans un livre ouvert et qu’elle le connaissait par cœur, connaissant ses moindres expressions du visage et leur signification. C’était pourquoi il était presque incapable de lui mentir parce qu’elle le découvrait toujours. La seule fois où elle n’avait pas su déterminer s’il mentait était lorsqu’il avait préparé sa demande en mariage, il avait fallu qu’il s’éclipse de la villa de nombreuses fois et qu’il trouve une excuse mais cela s’était passé sans problème. De plus Ian et Matt l’avaient aidé pour cela. D’ailleurs que penserait-il de leur Paulochon s’ils savaient qu’il avait manqué le rendez-vous le plus important de Torrey cette semaine. Ils le taquineraient tandis qu’ils lui apporteraient une bière en guise de réconfort. C’était ses meilleurs amis mais côté amour, ils n’étaient pas très doués, ni l’un ni l’autre. Ian était célibataire tandis que Matt l’était également et n’arrivait pas à garder une fille plus d’une semaine. Paul était le seul de leur groupe à avoir une vie amoureuse stable, du moins jusqu’à aujourd’hui parce qu’il n’en était plus très sûr lorsqu’il entendit sa petite-amie entrer dans la villa, se prenant malencontreusement les pieds dans les chaussures. D’ordinaire, elle aurait râlé et aurait demandé à Paul de rappliquer tout de suite tel un enfant. Seulement, il sentit qu’elle devait être blessée puisqu’elle ne prit même pas la peine de l’appeler ni même de venir le trouver dans le salon. Il soupira longuement. Il aimait Torrey, il était sûr de ses sentiments envers elle, seulement c’était ce mariage qui l’effrayait un peu au final…

Finalement, Paul se leva, éteignant la télévision et il allait à la rencontre de la DeVitto. Il s’approcha d’elle, prenant une de ses mains dans les siennes. « Je t’ai entendu tomber… ça va ? » Il regretta aussitôt ses paroles parce qu’elle allait l’incendier. Avant qu’elle n’ouvre la bouche, il reprit : « Je suis désolé. J’étais avec un ami et on a perdu la notion du temps… »

Buvant mon verre d'eau pour reprendre un peu mes esprits, j'hésita quelques instants à re-remplir mon verre et me le balancer en pleine gueule pour voir si cela avait plus d'effets, ou peut être que finalement le plus défoulant serait de lui balancer dessus, je me tâte encore. La télévision venait de s'éteindre, chose qui ne préméditait rien de bon pour la suite, les pas de Paul se faisaient entendre dans la villa, j'aurais pu les reconnaître parmi tant d'autres. Car oui malgré tout, il restait l'homme que j'aimais, que je connaissais, son sourire, ses yeux, son torse ainsi que ses habitudes, mais aussi me revirent en tête nos petits moments tout les deux ... car oui il faut l'avouer j'étais totalement indispensable pour prendre soin de ses fameux cheveux : après tout Paul était bien connu pour avoir une coiffure au top ! Mais à ce moment même je serais bien partante pour prendre la tondeuse et lui rasé complètement, histoire de bien pourrir sa journée comme il l'avait fait pour moi. Oui je suis rancunière, mesquine, j'aime juste pas me faire avoir, mais au fond une jeune femme au grand coeur et peut être trop bonne, trop conne avec l'homme que je considérais jusqu'à il y a quelques jours comme l'homme de ma vie. Il finit par rentrer dans la cuisine, alors qu'il venait de se saisir de mes doigts, rapidement je retira ma main. Le sourire aux lèvres malgré la colère en moi, je me sentis bouillir lorsqu'il prononça quelques mots, faisant volte-face. Gâche pas ta salive ... d'ailleurs tu aurais peut être mieux fait de rester devant ta télévision. dis je d'un ton indifférent, avant de partir sans rien dire de plus le laissant seul dans la cuisine.

Me rendant finalement dans la chambre pour changer de tenue, plus la peine de faire semblant d'être bien habillée, plus personne ne me verra alors autant être à l'aise en mode sac poubelle. Naturellement cela ne poserait pas de problème à Paul qui ne me regardait vraiment plus comme avant, et puis au pire je lui confectionnerais un petit habit de poubelle aussi. Je suis sûre que personne ne connais, Monsieur & Madame Poubelle , pourtant on pourrait avoir la classe comme Monsieur et Madame Patate. Entendant la phrase qu'il formulait, après avoir mis un short ainsi qu'un débardeur, je mis ma petite bouille d'ange dans l'ouverture de la porte pour le regarder. C'est pas la peine de vouloir t'excuser Paul ... comment dire que dès que tu ouvres la bouche ça me soule. Ton sourire, ton regard pas ce soir ... vit ta vie et je ferais de même ... Parce qu'à cet instant même, j'aimerais bien mettre ta tête dans le lave linge pour essayer de te remettre les idées en place mais je suis pas sûre que cela suffise. dis je en lui adressant un petit clin d'oeil. S'attachant les cheveux pour pouvoir faire des folies.

Une fois en mode poubelle, je revins dans la cuisine avant de m'approcher de lui déposant un bisou sur son front malgré tout, et oui j'allais pas non plus faire la gueule toute la soirée bien que je l'avais dans le collimateur pour la soirée au moins. Tournant les talons, je ne savais pas vraiment ce que j'allais pouvoir faire, ni même pourquoi j'étais rentrée si tôt pour voir sa tête de pitre ou clown comme vous préférez. Finissant par balancer les chaussures qui m'avaient fait tomber le cul par terre, je sentis un peu de détente pour l'instant, tant qu'il ne se repointait pas devant ma tête.

Il entra dans la cuisine, après avoir inspiré longuement car il allait lui falloir une bonne dose de courage pour faire face à sa petite-amie, il le savait. Il attrapa la main de la jeune femme dans les siennes mais comme il s’y attendait, elle la retira aussitôt. Il s’excusa. Cela ne passerait pas, il le savait mais pourtant, il ne savait pas quoi dire d’autres si ce n’était prononcer des mots d’excuses qui, il l’espérait, permettrait de faire retomber la colère chez Torrey. « Gâche pas ta salive… d’ailleurs tu aurais peut-être mieux fait de rester devant ta télévision. » Il secoua la tête, non surpris de sa réaction. « Je vais peut-être aller la retrouver, elle me sourira au moins et entendra peut-être mes excuses. » fit-il avec un demi-sourire. S’il voulait tenter un peu d’humour, c’était raté, il le savait. Il ferait même mieux de tourner plusieurs fois sa langue dans sa bouche avant de se mettre à parler parce que Torrey n’allait certainement pas rigoler lorsqu’elle allait lui répondre. Finalement, elle quitta la pièce avant qu’il ne le fasse. Il resta tout seul, prenant le verre qu’elle venait d’utiliser avant de se servir un peu d’eau, buvant un peu. Il regrettait presque de ne pas avoir de bière ou whisky à côté, il en aurait bien eu besoin ce soir. Il finit par le reposer sur le bord de l’évier, se mettant à marcher vers la chambre où il savait que Torrey s’était réfugiée. « Torrey, arrête de bouder. Je m’excuse, la prochaine fois je prendrai un bipeur et tu me biperas toutes les minutes si tu veux mais je ne l’avais pas vu depuis très longtemps et on n’a pas vu le temps passer. » Il aperçut la petite tête de celle qu’il aimait dans l’ouverture de la porte et approcha, posant sa main sur le mur à côté de cette dernière. « C’est pas la peine de vouloir t’excuser Paul… comment dire que dès que tu ouvres la bouche ça me soule. Ton sourire, ton regard pas ce soir… vit ta vie et je ferais de même… Parce qu’à cet instant même, j’aimerais bien mettre ta tête dans le lave linge pour essayer de te remettre les idées en place mais je suis pas sûre que cela suffise. » Il ne put s’empêcher de lâcher un petit rire qu’il réprima aussitôt. « Okay, c’est pas drôle. J’ai tout foiré je sais mais tu ne veux pas m’en vouloir toute ma vie quand même ! » Il s’écarta pour la laisser passer alors qu’elle posa un baiser sur son front. Il allait devoir trouver un moyen de se faire pardonner. Il réfléchit quelques instants, entrant dans sa chambre avant de repartir vers la cuisine. Il s’approcha de la jeune femme qui venait de sortir de la cuisine avant de lui lâcher : « Très bien, tant que tu bouderas je te bannis de cette cuisine. » Et sur ce, il croisa les bras avant d’entrer dans la pièce qu’il avait interdite à sa petite-amie. Il ferma la porte, regardant dans le frigo. Il n’y avait pas grand-chose pour lui concocter un petit plat afin de se faire pardonner. Il attrapa son téléphone, appelant sa mère pour savoir quelle recette il devrait faire à sa fiancée, il omit cependant de dire qu’il devait se faire pardonner parce qu’il avait oublié un rendez-vous important pour elle et qui aurait dû l’être pour lui. Il savait qu’il avait tort et il n’avait pas besoin que sa mère le lui répète elle aussi. Elle lui indiqua les ingrédients et lui dit de la rappeler par la suite pour qu’elle l’aide à la cuisiner. Il finit par attraper sa liste des courses avant de prendre sa veste, croisant Torrey au passage avant de lui déposer une bise sur la joue. « Je vais faire quelques courses. Pas touche à la cuisine, je te préviens ! » dit-il avant de prendre sa voiture et de partir acheter les divers ingrédients. Quelques temps plus tard, il revint chez lui, arrivant dans la cuisine, il déposa les sacs sur la table avant de les déballer un à un. Crevettes, fruits, légumes, il avait tout. Rappelant sa mère, il s’assura que la DeVitto n’était pas dans le coin tandis qu’il commença à préparer une salade composée de mange, d’avocat et de citron vert, faisant cuire des gambas également. Il voulait faire un plat assez simple mais qu’elle apprécierait. Il décida pour ne pas faire cuire de viande, il faisait bien trop chaud pour cela. Il attrapa une bouteille de vin qu’il débouchonna, commençant à préparer la table de la salle à manger, posant des bougies qu’il alluma tandis qu’il alla à la rencontre de sa petite-amie, passant ses bras autour de sa taille. « J’ai fait le dîner. » lui dit-il, déposant un baiser dans le cou de la jeune femme. Si elle ne craquait pas avec cela…

Alors que Paulochon devait se trouver drôle, j'arcquai un sourcils tout en le regardant, laissant échapper tout de même un sourire à sa petite phrase, et oui j'avais beau le "détester" à ce moment précis, je ne pouvais rester indifférente à son petit air, son regard, en bref à lui. Oui surement et elle pourra même te présenter des pubs du genre "Qui t'aime en secret ?" ou encore "Es tu cocu ?" quoi que cette dernière devrait plus s'adresser à moi. Oui depuis le retour de Dobrev dans les parages j'avais bien du mal avec leur rapprochement ben plus qu'amical à mon goût, ayant confiance en Paul -et encore je me demandais comment je pouvais lui faire encore confiance quelques fois-, je n'avais pas l'ombre d'un doute que Nina avait envi de lui sauter dessus, et oui les amies peuvent nous trahir. Mais malgré tout j'avais prononcé cette phrase en toute décontraction et un sourire.
Alors qu'il s'était rapproché de moi, posant sa main sur la porte, je finis par plonger mon regard dans le sien, je m'y perdais continuellement, j'étais faible je le savais et pourtant dans notre couple il y avait un certain équilibre, on était encore bien souvent des gamins, autant dire qu'on ne s'ennuyait jamais. Soufflant un peu en entendant la phrase du jeune homme qui se voulait rassurante, ou encore pleine de bonnes intentions, je ne comprenais pas pourquoi il était comme cela c'est dernier temps. Laisse tomber le bipper Paul, c'est pas le fait que tu sois pas venue qui m'énerve autant, qui me donne cette envie de te jeter dans la piscine, de partir dormir chez Candice, de passer une soirée tranquille avec quelqu'un qui m'écoute quand je parle comme Matt ... Ce que je supporte pas c'est que tu puisses oublier ce genre de rendez vous ... après tout je t'ai rien demandé, je t'ai pas supplié pour qu'on se marie, si tu regrettes dis le on annule tout ! Malgré la force en moi, je sentais un peu les larmes monter car oui j'avais mal, comme une bonne grosse tarte en pleine tête -attention pas à la fraise, parce que j'aime pas ça mais plus à la framboise  -. Lui en vouloir toute sa vie ? Bien sûr que non, déjà pas sûr qu'on passe toute notre vie ensemble vu les récents événements, mais toutes ses pensées se firent en un brisement de coeur, bien trop dur à penser pour moi car malgré tout je n'étais pas prête à vivre sans lui. Tu as pas tout foiré, tu as bousillé ma journée, j'ai les pieds en compote, j'ai une humeur massacrante quoi que tu as du t'en rendre compte. dis je en affichant un sourire, oui je n'étais pas parfaite moi non plus bien que je m’efforçais de faire de mon mieux pour pas que Paulochon parte en courant au vu de mes défauts. Pour ce qui ai de faire la gueule toute ta vie, tu crois vraiment que j'en serais capable ? A lui parler, à sourire malgré la douleur, elle l'avait déjà à moitié pardonné, bien qu'elle n'oubliait pas pour autant, cela serait dommage qu'il se retrouve tout seul comme un "con" le jour de son anniversaire : oupsss !
De nouveau dans le salon, je finis par me rendre dans le jardin de la villa pour faire un peu de sport après tout j'en avais bien besoin. Commençant par des abdos-fessiers, Paul venait de m'interdire la cuisine, autant dire que je devrais faire la tête plus souvent ...bien que souvent nous faisions la cuisine ensemble. D'ailleurs la cuisine ressemblait plus à un champ de bataille, avec de la farine à droite et par terre, au final il était plus long de tout nettoyer mais au moins nous étions ensemble, et rien ne pouvait nous déranger, on était heureux enfin du moins c'est que j'aimais penser. Me mettant à faire du tapis roulant, j'entendis la porte claquer de nouveau, apparemment il était déjà de retour mais je le laissais dans son monde, dans sa vie pour me détendre le plus possible. Après avoir fini ma petite séance de sport quotidienne, je me rendit dans la douche pour prendre un douche et me sentir mieux, ni une ni deux j'étais de nouveau vêtue comme strictement RIEN. Sent
Sentant les bras de Paul serrer ma taille, je regardais ses prunelles magnifiques, comme tout ce qui était en lui, il était en quelques sortes l'homme parfait avec de nombreux défauts. Puis les lèvres du jeune homme se baladèrent dans ma nuque, le laissant faire je finis par tourner un peu la tête et coller mon front contre le sien, ne le lâchant pas du regard. Dommage j'ai pas faim. dis je d'un air sérieux alors qu'en réalité je voulais juste le faire marcher, désireuse de sentir ses lèvres sur les miennes, j'attendrais qu'il le fasse sinon je lui prouverais encore que je ne peux me passer de lui.